Dans l’immense majorité des cas, les cosmétiques que l’on retrouve aujourd’hui dans les magasins physiques ou sur internet s’adressent aux peaux caucasiennes. Cette absence de diversité est encore très prégnante dans notre société occidentale. Face à ce constat est née l’ethno-cosmétique. Concept marketing pour les uns, véritable nécessité pour les autres, cela consiste à tenir compte des attentes spécifiques des peaux qui ne sont pas caucasiennes, à savoir les peaux foncées (noires, métissées), les peaux asiatiques et arabo-berbères.
Des marques se lancent donc dans l’élaboration de cosmétiques répondant à leurs besoins. À Wavre, Serge Poisson a cofondé Etnik-Cosmetics et propose une gamme complète de produits naturels pour les peaux foncées.
Des actifs et des ingrédients adaptés
« Je suis moi-même métis et je cherchais des soins qui répondaient aux besoins de ma peau, explique Serge. En Europe, il fait trop sec et l’hydrométrie n’est pas as- sez élevée pour les peaux foncées qui ont tendance à se déshydrater rapidement. » Et les produits proposés dans le commerce ne sont généralement pas indiqués pour combler ce manque d’hydratation. « Si j’en applique en trop grande quantité, je vais avoir tendance à briller, poursuit-il. On le sait peu, mais notre type de peau est plus fragile et produit plus de sébum que les autres. »
C’est pourquoi il a développé, avec son épouse, une gamme de produits contenant des ingrédients qui régulent le gras, comme le jojoba. Mais ils ont aussi recours au tournesol, à la mangue, au cacao, au dattier du désert et à la ni- gelle. Autant d’actifs adaptés aux peaux foncées.
Une diversité de peaux
Autre spécificité : les boutons donnent plus souvent lieu à des taches pigmentaires. Car si elles vieillissent moins vite et sont plus résistantes au soleil, les peaux foncées ont leur lot de désagréments. Et c’est aussi vrai pour les épi- dermes asiatiques et maghrébins. « Une personne n’est pas l’autre. Ainsi, une Asiatique du sud-ouest et une Chinoise du nord ne vont pas forcément rencontrer les mêmes difficultés. Cela dépend avant tout du climat, de la pigmentation, de la densité, etc. », conclut le commerçant.